Un spectacle délicat et intense, né de la volonté des principaux créateurs de deux Cérémonies Olympiques de revenir à une dimension artistique intime. Bianco su Bianco raconte l’histoire de Ruggero et Elena, de l’enfance difficile du garçon, de la force de l’amitié qui lui permet de traverser la tempête, et de ce lien tant magique que mystérieux qu’est l’amour, qui les soutiendra tous les deux dans l’ascension d’un des plus hauts sommets.
Un spectacle où les deux acteurs-clown-acrobates dialoguent avec un univers sophistiqué et suggestif fait de lumière et de son : une technologie développée pour la grande forêt de lumières qui surplombait le stade Olympique de Sotchi et qui, redimensionnée à un usage théâtral, devient un interprète supplémentaire et impalpable du spectacle.
Une musique délicate et cristalline accompagne l’histoire de la vie et de l’espoir de ce couple drôle, féerique et quelque peu surréaliste.
« Helena et Goos se déplacent avec légèreté et une extrême agilité sur scène. Ils utilisent avec élégance les petits détails pour construire des situations tragicomiques. Avec eux, nous construisons un spectacle qui, malgré l’essentiel et la simplicité des machines théâtrales, propose de nouveau, toujours selon notre façon de raconter, des histoires en équilibre entre la douceur et la nostalgie absurde, un monde surréel, férocement serein, un théâtre qui pose des réflexions sur soi- même, où les acteurs utilisent le proscénium pour dialoguer avec le public, où l’illusion et les artifices se dévoilent toujours à la fin, où on rit et s’émeut, où les clowns n’incarnent pas la stupidité mais la fragilité des héros perdants.
Notre clownerie à nous est blanche comme la farine pour faire le pain, blanche comme le charbon qui reste quand la braise s’éteint, blanche comme le genou égratigné quand on tombe de la bicyclette. Notre clownerie à nous est blanche sur blanc comme le son des anges de Corteo, comme le lampadaire de glace qui se fracasse dans Donka, comme l’armoire d’où on s’échappe dans Icaro, comme le ballon que tous poursuivaient sous la pluie dans Rain, comme le contrejour dans Nebbia, comme les bonbons à la menthe dans La Verità. »
Daniele Finzi Pasca, 2014